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Le Monde Diplomatique, juillet 2013

Anglais

Courrier d'un journaliste scientifique, M. Gil Stauffer, qui exprime son désaccord avec l'éditorial «Contre la langue unique» du numéro de juin du Monde Diplomatique.

L'anglais des Physical Review Letters ou New England Journal of Medicine (fondé en 1812) n'a pas grand chose à voir avec l'anglais de John Keats, John Lennon ou Jim Harrison (l'écrivain poète…) L'anglais des sciences et des techniques est considéré par ses locuteurs, dans le monde entier comme un outils – le latin des sciences au XVIIIe et même XIXe siècle –, et rien de plus. Un millier de mots courants permettent de manier un vocabulaire spécialisé, voilà le technical English ! Rien de plus ! Je n'ai jamais entendu personne, dans un quelconque congrès à sujet technique s'offusquer de l'emploi de l'anglais. En revanche, j'ai souvent entendu des Anglo-Saxons, des germanonophones et des Scandinaves regretter que les participants français ne mettent pas davantage de bonne volonté à parler et à prononcer correctement l'anglais…



Notez

1- la majuscule à l'adjectif anglo-saxon mais pas aux autres.

2- le poncif : ce qui est appelé anglais scientifique, c'est du latin.

3- les mille mots c'est tout ce qu'il y a dans les conférences auxquelles ce journaliste à assisté. Pour exprimer la science la plus récente il suffit, d'après ses dire, du vocabulaire d'un analphabète. Ah, oui, il y a en plus des mots techniques, pardon, spécialisés.

Conférence :
Prenons par exemple le vocabulaire spécialisé «équation» traduit en grenouillais. Le mec au tableau dit (je traduit), «vla mon équation-là» en pointant la diapositive affichée sur l'écran avec son laser. FIN. Il se casse en disant : Salut les mecs, Hihan-nahu bon «pouhèrepointe» ?
La science a été dite, clac-clac, applaudissements.

Et c'est comme ça dans le monde entier ! Rien de plus.

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