Les Anglais sont nuls en anglais
Selon un article de Jules Bonnard dans le Monde de l'éducation, les anglais sont loins derrière les Autrichiens et les Portugais en anglais. Ce n'est pas précisé mais j'imagine que ce doit être à la mesure des «standards internationaux», toute déviation idéologique mise hors de cause. À noter que les heureux bénéficiaires du 100% ne sont pas nommés, modestie oblige.
La polémique lancée par la loi dite Fioraso permet de mettre à jour un bon nombre d'âneries qui méritent d'être publiées dans la presse dite sérieuse. Alors imaginons un instant (pas plus !) ce qui se passe au niveau de cercles fermés qui agissent dans leurs conférences internationales, au sein de leurs comités de lectures, dans leurs antichambres et chambres de publication... et dans leurs cours offerts gracieusement par l'Université et les "grandes" écoles financées par nos impôts. Si l'on en croit les articles cités dans notre dossier, les profs reconnaissent ne pas maitriser grand chose de l'anglais, mais ils ajoutent que, comme c'est la langue internationale, ça ne fait rien et ils sortent de la tranchée. Notons que depuis on a plus de nouvelles de l'étudiant. Ça gaze ?
Tout ça n'a aucune importance car les Anglais eux-mêmes voguent au raz des paquerettes ! (C'est une grande nation maritime.)
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Le graphique ci-dessus tiré du Monde.fr prouve bien que les Anglais ne brillent pas en anglais.
Bien entendu, il y a certainement des exceptions mais, comme disaient déjà nos ancêtres, «si l'hirondelle ne fait pas le printemps, l'exception ne fait pas non plus la règle.»
J'en profite pour attirer votre attention sur le fait que quand on lit les statistiques de l'article de François Héran sur l'emploi des langues dans la recherche et les laboratoires, il devient normal qu'on en arrive à confondre le cheval avec la vache, les cacahuètes avec les armes de destruction massives, que des scandales meurtriers surgissent dans les insdustries du médicament et de l'alimentation, que des satellites s'écrasent par confusion entre les pieds et les mètres, que les trains se rencontrent, les immeubles s'effondrent et que le mysticisme finisse par remplacer le raisonnement chez certains «savants1.
On vit une époque formidable !
C. Guilleminot
1-- pardon, chercheurs.
Références
François Héran, INED, Enquête sur les langues
L'article de Jules Bonnard dans le Monde de l'éducation